“Entre avril et maintenant, plus de 15 milliards injectés”, selon le ministre

La situation de la compagnie nationale s'est aussi invitée au débat à l'Assemblée nationale. Selon le député Oumar Sy, cette situation requiert des moyens importants. “Même si l’État respectait son engagement - ce qui n’est pas le cas - même si vous mettez 16 milliards décidés lors du Conseil interministériel sur la table, la compagnie ne peut rien faire”, avertit le député de la mouvance présidentielle, qui demande une thérapie de choc. “Malheureusement, constate-t-il, je ne vois rien dans la loi de finances pour prendre en charge le plan de redressement qui a été élaboré”. Pour lui, il est temps de se pencher sur ce qu'on veut faire de la compagnie nationale.
Si on veut la relancer, que faut-il faire ? Le député propose : ”L'État a investi 181 milliards, depuis le lancement de la compagnie. Je pense qu'on peut capitaliser ces investissements, les reconvertir en actions pour trouver des fonds. Lesquels devront servir non seulement à payer la dette, mais aussi à continuer de fonctionner.” Le parlementaire a insisté sur le fait que cette dette chiffrée, selon les derniers chiffres à 118 milliards, est due à des entreprises qui se retrouvent aujourd'hui dans des difficultés. “Les 76 milliards sont dus à des structures locales comme Anacim, 2AS, Servair... Et ça plombe ces entreprises”.
Le ministre des Finances a là aussi tout mis dans le compte de l'héritage, non sans souligner les efforts du gouvernement pour redresser la situation. “Entre avril et maintenant, ce n'est pas moins de 15,7 milliards qui ont été injectés”.
Mor AMAR